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Mai en apiculture

Le mois de Mai en apiculture demande toute l’attention de l’apiculteur. C’est une période de forte activité pour les colonies d’abeilles dont la population s’accroit avec l’apport de nectar et de pollen. La nature est en fleur et les ruches se remplissent rapidement de miel. Bien que les conditions météorologiques soient changeantes et qu’un décalage existe entre le nord et le sud de la France, les informations qui vont suivre dans cet article s’adressent à tous les apiculteurs, qu’ils soient amateurs ou apiculteurs professionnels.

Débuter l’apiculture en mai

Mai est encore le bon moment pour débuter en apiculture. Mais avant d’installer des ruches chez soi, il faut passer par une étape de formation. Car il est hasardeux et potentiellement risqué d’élever des abeilles sans connaître les fondamentaux de leur élevage.

La pratique est indispensable pour apprendre l’usage d’un enfumoir, l’ouverture d’une ruche et la manipulation des cadres. Il faut aussi savoir reconnaître les signes des maladies. Vous devez vous rendre dans un rucher-école et participer à un stage court ou une formation tout au long de la saison.

Vous pouvez aussi conforter vos connaissances en suivant une formation théorique à distance, comme celle que nous vous proposons sur notre site apiculture.idlwt.com. Cette formation s’appuie sur des visioconférences en direct animées par un formateur. Il est donc possible de poser ses questions et d’obtenir des informations en adéquation avec son projet.

À cette formation à distance, nous vous conseillons de vous renseigner en lisant des livres et des revues. Il existe plusieurs types de pratiques et en fonction de votre projet (orientation professionnelle, pratique de loisir,…) vous devrez personnaliser votre parcours de formation apicole.

Risque d’essaimage

L’essaimage est un phénomène naturel qui permet aux colonies d’abeilles de se multiplier. Mais l’essaimage a pour conséquence une perte de la moitié des ouvrières qui quittent la ruche avec l’ancienne reine. La ruche qui aura essaimée est fortement dépeuplée. Par conséquence elle récoltera moins de nectar durant les mois suivants. La récolte pour l’apiculteur peut être compromise sur les colonies peu populeuses.

Pour limiter le risque d’essaimage, l’apiculteur doit effectuer des visites régulières des colonies, pour supprimer les cellules royales et retirer si nécessaire un cadre de couvain. Cet écrémage permet aussi de constituer de nouvelles colonies.

Si des essaims risquent de quitter votre rucher, vous pouvez aussi en récupérer dans les environs. La cueillette peut se faire chez des personnes qui font appelle à vos services. Ou bien en attirant directement un essaim errant pour qu’il s’installe dans une ruche piège. Mais souvenez-vous que l’introduction d’un essaim est aussi un risque sanitaire pour votre cheptel.

Dans l’idéal, mieux vaut placer les colonies enruchées et les colonies achetées dans un rucher dédié. Personne n’est à l’abri d’une prolifération d’agents pathogènes et de la déclaration d’une maladie. N’oubliez pas de traiter contre les varroas les essaims que vous avez récupéré. Il n’est pas rare que ces abeilles soient fortement infestées par ces acariens parasites.

Élevage des reines

Le mois de mai est au coeur de la période d’élevage et de la fécondation des jeunes reines. L’abondance des faux-bourdons sur les congrégations permet d’obtenir de bons résultats. L’élevage des reines permet de renouveler les reproductrices vieillissante de son cheptel. On ne dépend plus de l’achat de reines pour garder une bonne productivité. L’élevage des reines est une pratique assez technique, mais qui apporte beaucoup de satisfaction.

La production de cellules royales permet aussi de produire de la gelée royale. Cette substance a ses amateurs et vos ruches peuvent vous rendre autonome en gelée royale.

Pose des hausses

L’abondance des ressources mellifères est . Pour profiter des miellées, les apiculteurs pratiquent la transhumance. Le déplacement des colonies n’est pas l’exclusivité des apiculteurs professionnels et les amateurs installent aussi des colonies sur des terrains prêtés pour que leurs abeilles produisent – par exemple – du miel d’acacia ou du miel de châtaignier.

Premières récoltes de miel

La récolte du miel est un moment important pour l’apiculteur. L’abondance de la récolte est souvent perçue comme un indicateur sur la qualité des soins aux colonies et sur la bonne gestion du cheptel. Mais rassurez-vous, récoltez le miel de ses ruches est possible même pour un débutant.

La récolte du miel se fait à partir des cadres des hausses. C’est une opération qui peut se faire avec des ustensils de cuisine, lorsqu’on a seulement quelques kilogrammes à extraire. En revanche, pour des quantités plus importantes et des récoltes plus fréquentes, il est préférable de constituer une petite miellerie et de faire l’acquisition d’un extracteur.

Une fois le miel extrait des cadres, ces derniers sont replacés dans la hausse. Et celle-ci est remise au-dessus du corps de ruche pour le léchage ou pour recevoir de nouveau du nectar.

Pour résumer

Le mois de mai est important en apiculture de loisir, comme en apiculture de production. La présence de l’apiculteur est nécessaire et des visites régulières des colonies sont nécessaires.

Si vous n’êtes pas encore apiculteur et que vous souhaitez installer des ruches, vous pouvez profiter de cette période pour vous former. Renseignez-vous auprès des associations d’apiculteurs et inscrivez-vous à un cours pratique. N’oubliez pas que l’apiculture demande des connaissances théoriques conséquentes et qu’une formation en biologie des abeilles est un avantage. Il existe des formations en ligne et notamment celle que nous produisons et intitulée Apiculteur et monde des abeilles.