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Visite de vos ruches au printemps

La visite des ruches au printemps est la première visite complète de l’année. Elle a pour but de faire le bilan de l’hivernage de chaque colonie. Mais aussi d’effectuer un entretient et d’intégrer au besoin de nouveaux rayons de cire. Mais pour ne pas déranger ses abeilles au moment du développement de la colonie, on doit prendre quelques précautions. Cet article vous présente les observations et les actions à faire durant la visite de printemps des ruches. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

L’essentiel en vidéo

La vidéo suivante présente la visite de printemps d’une colonie dont l’hivernage s’est bien passé.

Visite de printemps au mois de Mars 2022.

Quand peut-on ouvrir ses ruches et réaliser la visite de printemps ?

Une visite de printemps se fait toujours par beau temps et sans vent. Mais il faut aussi intervenir à meilleur moment pour la colonie. C’est-à-dire après la reprise de la ponte de la reine.

Pour savoir si la ponte de la reine a repris et que le couvain – ensemble des oeufs, larves et nymphes de la colonie – se reconstitue, observez la planche d’envol de votre ruche. Si vous notez que de nombreuses butineuses rentrent avec des boules de pollen sur leur pattes postérieures, cela signifie que l’élevage des nouvelles générations bat son plein.

La température doit être au moins supérieure à 15°C. Mais si la météo prévoit les jours suivants une température de 20°C, attendez que le mercure soit à cette valeur. Car la visite de printemps dure souvent un quart d’heure par ruche, et les larves sont exposées au froid.

Par contre, n’ouvrez pas vos ruches si les jours suivants sont pluvieux, venteux ou trop froids.

Faire le bilan de l’hivernage

Pour faire le bilan de l’hivernage, il faut ouvrir la ruche, sortir tous les cadres et inspecter leurs deux faces.

Les réserves sont-elles suffisantes ?

Même si les beaux jours sont de retour et que les butineuses apportent du pollen, la colonie n’est pas pour autant sauvée. La disette peut perdurer jusqu’aux premières fortes miellées.

Vous devez regarder si les cadres contiennent du miel et du pollen. Faites attention au miel cristalisé dans les alvéoles. Les colonies trop faibles peuvent être incapables de s’en nourrir.

Si vous avez un doute, mieux vaut effectuer un nourrissement. Si les nuits sont encore froides, donnez à vos abeilles un pain de candi. Celui-ci est placé au dessus des cadres à l’endroit où les abeilles se regroupent. Si le printemps est déjà avancé, vous pouvez faire un apport sous la forme de sirop concentré ou dilué de moitié.

La reine est-elle en ponte ?

Si l’on observe la reine, c’est mieux. Mais le plus important est de trouver de oeufs dans les alvéoles. Il n’est pas rare de retrouver une ruche bourdonneuse.

Le couvain est-il sain ?

Lorsque l’on ouvre la ruche, aucun odeur désagréable ne doit s’en dégager : odeur de vinaigre, de moisissure ou de poisson. Le couvain doit être régulier. Un couvain de mosaïque peut être le signe d’une maladie due à un champignon, une bactérie ou une infestation de varroas.

La pression du varroa est-elle faible ?

Le varroa est le parasite qui est le plus à craindre. Il est forcement présent, mais l’on doit garder le nombre des acariens le plus bas possible. La présence d’abeilles dont les ailes sont atrophiées ou écartées, la cire des alvéoles percées par des trous sont des signes d’alerte. Dans ce cas, un traitement flash doit être mis en oeuvre le plus vite possible.

Changer le plateau et nettoyer les cadres

Le plateau reçoit les déchets de la colonie. Et les abeilles viennent aussi propoliser la grille, ce qui rend le comptage des varroas chutés beaucoup moins précis. On profitera de cette première visite pour changer le plateau de la ruche.

Les abeilles ont aussi bâti des ponts de cire entre les cadres. Elles ont aussi déposées de la propolis, ce qui rend les manipulations plus difficiles. Si le temps le permet et si les abeilles ne sont pas trop énervées par cette visite prolongée, l’apiculteur décapera avec son lève cadre les dépôts.

Insérer de nouveaux cadres

Les cires doivent être renouvelées progressivement afin qu’elles ne restent pas plus de 3 ou 4 ans dans la ruche. Ceci permet de garder les abeilles dans un environnement moins contaminé par les produits de traitement, les polluants et les agents pathogènes. De plus, la reine préfère des cires récentes pour y pondre.

Attention de ne pas introduire les nouveaux cadres directement dans le couvain. Il est préférable de les placer à leur périphérie, afin que les abeilles aient le temps de produire les alvéoles de cire et que la reine puissent y déposer ses phéromones. Une fois que ces cadres sont pondus sur leurs deux faces, ils peuvent être insérés dans le coeurs de la zone du couvain.

Peur de tout oublier ?

Si vous souhaitez pratiquer l’apiculture de loisir, vous devez vous former à la théorie et à la pratique. L’apprentissage de la pratique se réalise dans un rucher école ou avec un apiculteur expérimenté. Mais pour la théorie vous pouvez suivre une formation à distance et par visioconférence. Pour en savoir davantage, consultez notre site https://apiculture.idlwt.com/ ou cliquez sur le bon suivant

Pour résumer

La visite de printemps ne doit pas être précipitées. Il faut intervenir lorsque les conditions sont propices. Les pré-visites et l’observation des abeilles sur la planche d’envol vous aurons donné des informations sur le bon moment. Consultez aussi le bulletin météorologique, pour être certain que le jour qui suivra cette visite sera ensoleillé, non venteux et sans gelée. Car chaque visite est un stress pour la colonie.

Comme toujours en apiculture, les gestes doivent être guidés par des connaissances. Il est donc nécessaire de se former et d’actualiser ses connaissances tout au long de son activité d’apiculteur amateur. Nous vous conseillons de rejoindre un rucher école et de suivre des formations à distance.