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Traitement contre le varroa par dégouttement à l’acide oxalique

Le varroa est un acarien parasite qui provoque d’important dégâts sur les colonies d’abeilles sauvages et sur celles qui sont maintenues en ruche par les apiculteurs. Pour rencontrer du succès en apiculture, il est nécessaire de procéder au contrôle de l’infestation afin d’assurer la survie des colonies, mais aussi une production de miel suffisante. Ce dernier point est important pour les apiculteurs professionnels. Pour garder des colonies en bonne santé, il est nécessaire de réaliser les traitements au bon moment. Nous allons voir ici le traitement par dégouttement à l’acide oxalique.

Quand faut-il traiter contre le varroa ?

En France, tous les ruchers sont infestés par le varroa. Seules quelques rares enclaves échappent encore à ce parasite. C’est par exemple le cas de l’île d’Ouessant qui se trouve au large des côtés bretonnes.

Vous aurez donc besoin de traiter vos ruches régulièrement. Sans quoi le varroa va provoquer une maladie chez les abeilles et détruire la colonie. Cette maladie est nommée varroose ou varroase.

Les varroas se retrouvent sur les abeilles, mais se reproduise dans le couvain. Photo : Pixabay.

Le varroa se retrouve dans le couvain des abeilles, où il se reproduit. Il parasite en même temps les larves d’abeilles. Lorsqu’il se trouve sous une opercule de cire, le varroa ne peut pas être tué par un traitement acaricide. Il faut donc attendre sa sortie de l’alvéole pour le détruire.

Le cas de la rupture de ponte

C’est donc lorsqu’il y a le moins de couvain, qu’un traitement à l’acide oxalique est le plus efficace. Ces rares périodes sans progéniture correspondent à une rupture de ponte de la reine, durant l’hiver et plus rarement en été, lorsque les floraisons deviennent rares. L’apiculteur doit donc bien connaître le rythme de ses colonies d’abeilles. D’une région à une autre et d’une sous-espèces d’abeille mellifère à une autre, le rythme de ponte de la reine change.

Le cas des essaims nus enruchés

Une autre période sans couvain fait suite à l’essaimage d’une partie de la colonie. L’essaim qui a quitté la colonie mère va se retrouver sans nid et donc sans rayon de cire. Il devra trouver un abri pour que les ouvrières construisent les rayons de cire où le couvain (ensemble des oeufs, larves et nymphes) sera élevé. L’apiculteur qui trouve un essaim va pouvoir l’enrucher et souvent pour lui faire gagner du temps, lui mettre à disposition quelques cadres de cire. Pendant quelques jours, la nouvelle colonie se retrouve sans couvain. Il est alors possible de traiter toute la population de varroas pour en tuer un maximum. Le dégouttement à l’acide oxalique est particulièrement efficace. Mais il existe aussi d’autres types de traitement.

Les traitements à base d’acide oxalique

L’usage de produit vétérinaire est réglementé. On ne peut donc pas préparer soi-même un traitement pour ses abeilles. Dans le cas où l’on est pris au cours d’un contrôle, on risque la destruction de son cheptel et de sa production de miel. Cette sanction est particulièrement sévère, mais il s’agit pour le législateur de protéger les consommateurs. Ces mesures sont aussi valables si vous êtes un apiculteur amateur et que vous ne vendez pas de miel.

Il existe plusieurs traitements contre le varroa qui bénéficient d’une autorisation de mise du le marché, l’AMM. Il n’est donc pas utile de prendre des risques avec la loi ou avec sa santé, car les principes actifs sont généralement dangereux à manipuler. C’est le cas de particulier de l’acide oxalique, bien que cette substance se retrouve à l’état naturel dans plusieurs espèces de plantes. L’acide oxalique est dangereux par contact et par inhalation.

L’action de l’acide oxalique sur le varroa n’est pas bien connue. Mais son efficacité est prouvée et il ne semble pas y avoir d’accoutumance à cette substance. Alors que l’on retrouve de plus en plus de résistance vis-à-vis des molécules comme l’amitraze. Les traitements à base d’acide oxalique peuvent aussi compléter l’usage d’autres substances.

L’acide oxalique peut être appliqué par dégouttement, par aspersion ou par sublimation. Nous allons exposer le traitement par dégouttement, car il est facile et ne présente pas de danger pour l’utilisateur, si l’on respecte les précautions d’usage et que l’on porte des protections adaptées, comme des gants.

Traitement par dégouttement

Le dégouttement consiste à mouiller les abeilles avec une solution qui contient le principe actif. Il faut que les abeilles soient exposées avec le produit à une concentration donnée. En effet, au delà d’une concentration de 1% l’acide oxalique est nocif pour les abeilles. Il faut donc suivre les consignes indiquées par le fabriquant du produit.

Dans le cas du produit que nous avons utiliser, nous avons traité peu de temps avant la tombée de la nuit, une jeune colonie sans couvain fermé. Il est d’ailleurs intéressant de traiter tous les essaims naturels que l’on capture, peu de temps après l’enruchement. Nous avons versé au moyen d’une seringue graduée 5 mL de produit par inter-cadre. Soit un total de 15 mL.

Pour plus de précision sur cette opération, consultez la vidéo suivante :

Nous espérons que cet article vous aura aidé dans la mise en place de votre stratégie de lutte contre le varroa. Il faut retenir que le contrôle des infestations est une suite de batailles. Car il est impossible de gagner une guerre contre un parasite qui revient sans arrêt à l’assaut.

Comment bien se former à l’apiculture ?

Il est indispensable de bien comprendre la biologie des abeilles, leur écologie, ainsi que les aspects théoriques de l’apiculture. Si vous êtes apiculteur débutant ou bien un néophyte qui souhaite installer une ou quelques ruches dans son jardin, nous pouvons vous aider à bien débuter.

Nous organisons une formation à distance et par visioconférences, pour aborder les principaux thèmes de l’apiculture : biologie des abeilles, pratiques apicoles, santé des abeilles, productions de la ruche et multiplication des colonies.

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